Dans le cadre du mois de mai dernier – mois des jardins oblige – de nombreux articles dédiés ont été publiés tant les hebdomadaires que les quotidiens. Dans le journal « La Croix » du samedi et dimanche 21/22 mai dernier, un article/entretien avec Gilles Clément a retenu notre attention pour la qualité de la réflexion philosophique émise, concernant la perception du jardin et son évolution dans la société.
A vous d’en juger !
«…Cet intérêt pour les jardins relève d’une aspiration à vivre autrement. Il s’inscrit dans un mouvement plus vaste. A l’heure où l’emprise du monde de la finance est totale et où l’autorité politique ne détient plus vraiment de pouvoir, des mouvements alternatifs – Occupy Wall Street aux Etats-Unis, Podemos en Espagne… - constituent une réponse modeste. Certes, ils ne font pas peur à la finance – pour que sa domination cesse, il faudrait des décisions à l’échelle de l’Europe et de la planète – mais ils n’en constituent pas moins une vraie lame de fond. »
« L’idéal, ce serait une société où l’économie réelle reprendrait le dessus. On en est loin : aujourd’hui, le moindre mouvement de la finance a une incidence négative sur toute l’économie réelle. Mais une désolidarisation entre la finance et l’économie réelle via tous ces mouvements à la base est en marche. C’est l’émergence de monnaies locales – il y en a plus d’une centaine – qui permettra cette désolidarisation et, chemin faisant, la relance et la redynamisation d’une économie réelle au niveau local. »
Et la citation empruntée à un dirigeant bolivien, rappelée par Gilles Clément : « Le choix est entre « faire de l’argent » ou « vivre ». Nous l’avons nous aussi fait nôtre : « NOUS AVONS CHOISI DE VIVRE »